Interdictions illégales des réunions et manifestations publiques des partis politiques et organisations de la société civile

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Interdictions illégales des réunions et manifestations publiques des partis politiques et organisations de la société civile : Nous devons apporter une réponse claire, forte et ferme !

 

Une fois de plus et une fois de trop, la manifestation publique d’un parti politique, le Mouvement pour le Renaissance du Cameroun (MRC) a été interdite par un sous-préfet. En l’occurrence celle de Bertoua 1er.

La raison de cette interdiction serait, d’après cette autorité, le risque que ce meeting ferait courir pour l’ordre et la sécurité publics.

Cette interdiction arbitraire et illégale n’est malheureusement pas la première. Et, à en juger par la longue liste des interdictions quasi systématiques des réunions et manifestation des partis politiques de l’opposition ainsi que des organisations de la société civile, elle ne sera pas la dernière.

Cette interdiction arbitraire et illégale est décidée au même moment où le RDPC tient ses manifestations publiques sur l’ensemble du territoire, en particulier à Maroua, ville martyr et ville sous la menace permanente des terroristes.

La sécurité et l’ordre publics seraient-ils moins menacés par un rassemblement des « élites » du parti au pouvoir dans une région ravagée par le terrorisme, la pauvreté, le mal être social que dans une ville à notre connaissance en paix ? Entre Bertoua et Maroua, dans quelle ville un appel à candidature d’un Président qui n’a pas eu la décence de visiter les soldats et les populations meurtries serait-il le plus susceptible de provoquer la colère des populations ? Entre les uns qui veulent présenter leur projet politique à des populations en attente d’une alternative, d’où qu’elle vienne, et les autres qui font de la provocation en appelant à soutenir un président dans la région où la pauvreté a le plus progressé ces dernières décennies, qui est le plus susceptible de provoquer des troubles à l’ordre public ?

Cette énième interdiction arbitraire et illégale démontre clairement que le régime de Yaoundé, sans aucune considération de la Constitution, en violation totale de la lettre et de l’esprit de la loi portant sur les réunions et les manifestations publiques, a décidé de bâillonner systématiquement toutes les voix politiques et citoyennes discordantes. Ce faisant, il révèle, pour ceux qui l’ignoraient, son véritable visage qui est celui d’une dictature cherchant maladroitement à se cacher sous les oripeaux d’un multipartisme factice et de façade.

A tous les patriotes qui croyaient avoir conquis depuis 1990 des libertés et des garanties d’exercice plein et entier de ces dernières, l’heure est grave ! A l’image des différentes révisions constitutionnelles ayant permis de revenir sur les acquis de la Constitution de 1996, le régime RDPC est plus que jamais décidé à nous ôter nos libertés fondamentales !

Face cette menace grave et devant ce recul de plus en plus dangereux, nous devons apporter une réponse forte, ferme et claire !

A tous les citoyens, patriotes ainsi qu’à toutes les organisations citoyennes et politiques, nous lançons un énième appel à une résistance démocratique et républicaine pour stopper ses abus répétés et croissants!

Nous devons marteler clairement que cela suffit ! Nous devons réaffirmer plus que jamais notre détermination à ne céder aucun pouce de nos droits et libertés !

Nous tenons à exprimer notre solidarité au Mouvement pour le Renaissance du Cameroun ainsi qu’à toutes les organisations politiques et citoyennes quotidiennement empêchées de se déployer sur le terrain pour éduquer les populations.

Nous réaffirmons notre disponibilité et notre détermination à lutter pour la mise en place d’un Cameroun où la démocratie sera une réalité et non un leurre.

 

Pour le CameroonPeople’s Party

(è) Franck Essi

Secrétaire Général